Mon 1er dîner à Ishigaki Jima
Comme tout chasseur de goût qui se respecte, dès mon arrivée sur un terroir méconnu, je m’attache à découvrir la gastronomie locale, non pas en fréquentant de prime abord les meilleures tables mais en donnant la priorité aux petites adresses locales, fréquentées par les gens du cru.
Ces établissements sont difficilement détectables par un néophyte et il faut souvent se balader longuement pour repérer les pépites.
Dès mon arrivée Ishigaki Jima, j’ai été relativement surpris par la proportion conséquente de seniors sur l’île. De par sa ruralité et sa localisation sur la route des typhons, une grande majorité des jeunes la quitte pour rejoindre les métropoles de l’Archipel (Tokyo, Nagoya, Osaka…).
A chaque fois que j’entrais dans une petite auberge, tous seniors qu’ils soient, les habitants démontraient une joie de vivre incroyable. Le contact était assez aisé et il a simplement suffit de demander ce qui valait la peine d’être dégusté pour découvrir la richesse et la grande qualité des produits locaux.
Je me suis donc laissé guider. Venu à la rencontre du poivre local, je découvrais une cuisine simple, riche en saveurs, variée, équilibrée. Je vous invite à découvrir les mets dégustés.
Le contenu de mon 1er dîner
- Shima rakkyo (échalote de l’île d’Ishigaki)
- Sushis au sel (sel rare, séché 7 mois au soleil, récolté sur l’île, rare et cher (100 € le kg))
- Tempura de Adan (fruit au goût d’artichaut. Seul le coeur du fruit est comestible, le reste est un poison)
- Wok de concombre de mer au miso
- Légumes chinois
- Tempura de patate violette
- Otani watani (légumes de montagne)
- Jimami Tofu (tofu d’arachides frais, sirop de sucre noir et gingembre)
- Agedashi Dofu (tofu frit d’arachide frais et dashi)
- Tempura de feuille de poivrier
- Sushi de thon rouge (pas de wasabi mais de la pâte de poivre long)
- Glace au sel de Ishigaki Jima
Mon coup de cœur
La feuille de poivrier en tempura et la pâte de poivre long de Ishigaki Jima, pour leurs notes de basilic frais et la puissance aromatique, la glace au sel d’un bleu mer surprenant et à la douceur déroutante. Les échalotes locales feront bientôt partie de ma gamme produit (au vinaigre).
J’ai également une fois de plus été séduit par la patate violette. Le Japon cultive plusieurs variétés de patates douces aux antipodes de ce que nous pouvons trouver sur le marché chez nous. La texture est soyeuse, riche, gourmande, la sucrosité puissante. Je compte bien en importer dans un proche avenir pour le bonheur de nos cuisiniers, pâtissiers, chocolatiers, et, de façon surprenante, pour les glaciers.
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2 Responses to “Mon 1er dîner à Ishigaki Jima”
Quelle belle variété! J’ai eu la chance d’un dîner à l’auberge Wakisaka-ya à Mitarai sur l’île de Osakishimo en mer intérieure: c’était très proche de cette variété, et quel accueil (surtout quand on arrive à la voile!)… Vous m’avez bien fait rêvé!! Belle journée. Bruno
Bonjour Bruno et merci de nous faire partager.
Je ne connais pas cette auberge et je garde donc le nom et la localisation car je compte bien m’y rendre à l’occasion d’une prochaine visite au Japon.
A très bientôt
Olivier DERENNE